De l’Ile de Ré au Pays Basque, « Sud Ouest Gourmand » partage quelques unes de ses adresses favorites, « nos petites tables de rêve »!
1 – La cabane du Feneau sur l’île de Ré (17)
La famille Palvadeau s’est taillée en quinze ans une discrète mais solide réputation sur l’Ile de Ré. Une image d’intégrité et de qualité chevillée au beau milieu des marais salants, à un jet de pierre de la mer intérieure du Fier d’Ars. Guillaume, 36 ans et son frère Justin, 30 ans, y produisent huîtres (fines et spéciales de claires), palourdes et crevettes impériales avec l’obsession de la qualité. Leur crédo ? L’extensif. « Le fait de travailler dans les marais nous permet de gérer aisément la densité de population. Pour les spéciales de claires, on ne dépasse pas 2 mollusques au mètre carré », explique Guillaume. Au bout du compte, on déguste des huîtres plus charnues, plus croquantes et plus grasses que d’ordinaire. La démarche est la même pour les palourdes que l’on mange crues, ou que Malou, la maman de Guillaume et Justin, cuisine avec une larme de pineau.
Plus d’infos sur la page Facebook de la Cabane du Feneau.
2 – La roue tourne toujours à Saint-Georges-d’Oléron (17)
Ce n’est ni le plus bel endroit, ni le plus design de la côte Atlantique. A « la roue tourne », le rêve est ailleurs. Dans les assiettes bien sûr, dans l’étrange sensation d’être loin de tout, au bord des claires où grandissent les huîtres, mais surtout dans cette atmosphère si familiale et chaleureuse et qui n’a pas, ou si peu, changé depuis 1966.
Les huîtres et les crustacés proviennent des claires et des viviers de la Saurine, juste en face, et les moules d’Oléron ou de la baie d’Aiguillon. C’est frais, bon et copieux. Ils doivent être là pour passer un bon moment. C’est la raison pour laquelle il n’y a qu’un seul service le soir. Pour manger un plateau de fruits de mer ou un églade, il faut savoir prendre son temps.
Plus d’infos sur le site web de « la Roue tourne »
3 - Les eaux calmes de la cabane du Mimbeau (33)
A la terrasse étendue et aménagée sobrement de chaises colorées, de totem du Vanuatu, et de plants d’odorants lauriers roses et oliviers qu’éclairent quelques guirlandes de lampions teintés, l’ostréiculteur a ajouté il y a deux ans une salle à l’étage. Cette vue panoramique à vous laisser béat permet de découvrir dans son ensemble cette lagune séparée du bassin par une bande de sable recouvert de végétation qu’est le Mimbeau, d’où la cabane tire son nom. A moins que vous n’en goûtiez l’impression de bout du monde depuis l’authentique Annexe…
Aussi extraordinaire que soit ce lieu, il ne serait rien sans la qualité des produits servis. Certes il faut accepter de composer avec la réglementation qui régit les cabanes ostréicoles et restreint l’offre. Mais les huîtres de Denis Bellocq suffisent à satisfaire les palais avides de cette chair ferme et fondante à la fois, que parfument au gré des marées eau douce et courants marins. Sixième génération d’une famille d’ostréiculteurs, Denis Bellocq a investi dans des parcs installés au sud-ouest du Grand Banc, « là où la croissance des huîtres est la meilleure et donnera ce goût si particulier ». Légèrement iodé en attaque pour laisser en bouche une note de noisette fraîche.
Plus d’infos sur le site web de la Cabane du Mimbeau.
4 - Les pieds dans le sable au Club Plage Pereire (33)
Quel que soit votre tempo, vous ne pourrez rester indifférent au lieu. Tout d’abord parce qu’il est l’unique restaurant installé sur le sable du Bassin d’Arcachon. Mais aussi parce que malgré l’affluence estivale, l’accueil y est chaleureux et décontracté et le décor de cette construction de bois, inspirée des cabanes ostréicoles, sobre et soigné. A l’image du couple Nathalène et Olivier Arnoux qui le font vivre cette seconde saison, secondés par Charles Drouhaut et Pierre Arnoux. On pardonnera alors au Club Plage Pereire, loin d’être un club privé, de se montrer trop souvent accessible qu’après une réservation longuement anticipée. Et qui, quoiqu’il advienne ne prendra pas date au-delà du 30 septembre. Le Club Plage Pereire, par essence éphémère, disparaissant chaque hiver…
Plus d’infos sur le site web du Club plage Pereire.
5 - Cabane roots & cool à Contis (40)
Partout, derrière le comptoir, s’amoncellent des lanternes et des objets chinés au Grenier de Mézos. Ecolo dans l’âme, elle se fait livrer quotidiennement les fruits de mer depuis Capbreton, se fournit en pain chez le boulanger de Saint-Julien-en-Born, choisit ses fruits et légumes – « quand c’est possible »- chez des producteurs bio de Chalosse. Elle a même trouvé une petite boîte familiale à Bayonne qui l’alimente en couverts biodégradables.
Parfois le soir, quand les clients ont succombé au rite de la Cabane, celui d’applaudir le soleil quand il tombe dans l’océan, Ildeko s’extrait du comptoir. Elle appelle alors ses potes musiciens, vainc sa timidité et se met à chanter. Et ces soirs-là sont magiques.
Plus d’infos sur la page Facebook de la Cabane Ildeko.
6 - Le C, repaire d’une « belle clientèle » à Guéthary (64)
« Paillote » en dur dirigée par une jeune équipe qui a attaqué sa troisième saison. Ce restaurant de plage dénote au Pays basque : ici pas de quiche froide, encore moins de sandwich ou de tapas au rabais, mais une séduisante cuisine semi-gastro, exécutée par le chef Alexandre Burgy, qui a pas mal bourlingué, notamment en Amérique du Sud, et son équipe.
De la cuisine, ouverte sur… l’océan et la salle, à la décoration marine et lounge, sort des effluves de produits d’ici, préparés à l’instant. « Nous ne travaillons qu’avec des produits frais, les plats sont réalisés à la commande, il y a une grosse mise en place, c’est notre marque de fabrique », explique Renaud Bouchet, le patron.
Plus d’infos sur le site web du C à Guéthary.
Une sélection publiée dans Sud Ouest Gourmand n°21 (été 2014)